Laboratoire d’Etude et de Recherche sur l’Economie, les Politiques et les Systèmes Sociaux

HDR

lundi 11 janvier

François-Seck Fall soutient son HDR : "Les leviers d’élargissement de l’accès aux services financiers dans les pays d’Afrique subsaharienne" - 10h00 en visio

Le lundi 11 janvier 2021 à 10h00, François-Seck FALL (Université Toulouse 2 Jean Jaurès et LEREPS) soutiendra son mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches, rédigé sous la direction de Géraldine FROGER (UT2J, LEREPS), sur le thème :

« Les leviers d’élargissement de l’accès aux services financiers dans les pays d’Afrique subsaharienne »

Le jury est composé des membres suivants :

- Bruno BOIDIN, Professeur à l’Université de Lille (Rapporteur)
- Isabelle PIOT-LEPETIT, Chargée de Recherche INRAE (Rapporteur)
- Marc LABIE, Professeur à l’Université de Mons
- Denis REQUIER-DESJARDINS, Professeur émérite à Sciences Po Toulouse (Rapporteur)
- Géraldine FROGER, Professeur à l’UT2J (Garante)

En raison du contexte sanitaire particulier, la soutenance se tiendra en visioconférence.

Résumé :
Le manque d’accès aux services financiers est reconnu comme étant l’un des facteurs majeurs de pauvreté dans les pays en développement. Le taux d’inclusion financière de l’Afrique subsaharienne est des plus faibles au monde et cette faiblesse va de pair avec le niveau de développement des économies de la région. C’est pourquoi l’inclusion financière est aujourd’hui une préoccupation majeure dans les politiques de développement. Elle est un élément central de l’agenda des pouvoirs politiques et des partenaires au développement, non seulement parce qu’elle est essentielle pour les performances macroéconomiques (Beck et Levine, 2004 ; Demirgüç-Kunt et Maksimovic, 2002 ; Levine, 2002…) mais aussi parce que l’accès aux service s financiers améliore la qualité de vie des populations (Aghion et Bolton, 1997 ; Allen, Demirgüc-Kunt, Klapper et Peria, 2012 ; Beck, Demirgüc-Kunt et Levine, 2007 ; Bruhn et Love, 2014). Cette problématique de l’élargissement de l’accès aux services financiers dans les pays en développement est la préoccupation qui a sous-tendu mes recherches depuis la thèse de doctorat. Mes travaux, sur cette question, ont pris trois principales directions qui sont présentées dans cette HDR. La première concerne mes recherches sur l’articulation entre banque et microfinance (ABM). L’ABM est l’une des premières préoccupations lorsqu’il est question de bâtir des systèmes financiers inclusifs dans les pays en développement. Cette articulation met en évidence la complémentarité évidente entre les banques et les institutions de microfinance (IMF) dans le domaine de la fourniture de services financiers au Sud. La seconde concerne l’i nnovation technologique pour l’accès aux services financiers des populations modestes. Si l’ABM est essentielle pour l’établissement de systèmes financiers inclusifs ou accessibles à tous, l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en microfinance et les innovations comme le mobile-banking peuvent permettre d’approfondir les dispositifs d’accès aux services financiers. Dans de nombreux pays en développement, les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et le secteur privé ont fourni des efforts conséquents pour accroître l’inclusion financière. Ces nouvelles stratégies d’inclusion financière sont notamment basées sur l’innovation en matière de canaux de distribution de produits et services financiers. Le mobile-banking est l’une des innovations récentes les plus spectaculaires, en la matière. La troisième dimension concerne l’efficience dans le management des ressources en microfinance. Au regard des évolutions récentes, notamment la commercialisation de la microfinance et le retrait massif des subventions, il semble que l’amélioration de la gestion de ressources dans les IMF est un vecteur essentiel pour accroître la portée et la viabilité financière de la microfinance. Dans cette HDR, il est proposé de faire une synthèse de nos recherches et de nos réflexions dans ces trois principaux domaines de l’inclusion financière.