Laboratoire d’Etude et de Recherche sur l’Economie, les Politiques et les Systèmes Sociaux

Chagement institutionnel, utilisation des produits phytosanitaires et gestion de la qualité des ressources en eau

Sujet : Chagement institutionnel, utilisation des produits phytosanitaires et gestion de la qualité des ressources en eau : le cas de trois zones d’agriculture intensive au Burkina Faso.

Discipline : Sciences Economiques

Date de soutenance : 29/10/2012

Directeur de thèse : M. KEPHALIACHOS CHARILAOS

Composition du jury :

MME MARTINE ANTONA DIRECTEUR DE RECHERCHES (INCONNU), Membre du jury

M. JÉRÔME BALLET MAITRE DE CONFERENCE (UNIVERSITE DE VERSAILLES), Rapporteur du jury

M. CHARILAOS KEPHALIACHOS PROFESSEUR DES UNIVERSITES (UNIVERSITE TOULOUSE 1), Directeur de recherches

MME GENEVIEVE NGUYEN MAITRE DE CONFERENCE (INSTITUT NAT. POLYTECHNIQUE), Membre du jury

M. IDRISSA OUEDRAOGO PROFESSEUR (Université Etrangère), Rapporteur du jury

M. DENIS REQUIER-DESJARDINS PROFESSEUR DES UNIVERSITES (UNIVERSITE TOULOUSE 1), Président du jury

Résumé
L’objectif principal de ce travail de recherche est d’étudier les mécanismes contribuant à accompagner le processus du changement institutionnel pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’eau par l’agriculture au Burkina Faso (BF). La première partie retrace l’évolution de la politique agricole et de celle de l’eau au BF. Elle justifie, également, l’intérêt que nous avons à développer la problématique liée à la dégradation de la qualité de l’eau. La deuxième partie examine les motivations des pratiques des agriculteurs en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et offre une réflexion sur les conditions et facteurs d’évolution de ces pratiques. Dans cette partie, en nous appuyant sur les concepts et outils de l’économie institutionnelle (école historique), nous faisons l’hypothèse d’un lien de causalité entre le comportement des agriculteurs et le statut de la ressource en eau et, plus précisément, le statut de la qualité de l’eau. La troisième partie de ce travail cherche à vérifier cette proposition théorique par la collecte et le traitement statistique et économétrique de données obtenues auprès d’un échantillon de 389 agriculteurs appartenant à trois zones agricoles présentant des problématiques de développement agricole différentes. Il ressort qu’une gestion collective de l’eau, appelant à la responsabilisation croissante des agriculteurs dans la protection accrue des ressources en eau est d’autant plus difficile en absence des croyances sur la dégradabilité de la qualité de l’eau. Le changement institutionnel permettant de conduire à l’évolution du statut de la qualité de l’eau n’est ainsi pas réductible à une modification du système légal d’incitations et de sanctions mais dépend, également, des croyances partagées d’agriculteurs membres d’un même collectif. Dès lors, le changement institutionnel étudié dépend de la manière dont les apprentissages sont organisés et impulsés par l’action publique.

Mots clés

changement institutionnel, qualité des ressources en eau, statut des biens, action collective, croyances, politique publique, apprentissages.