Le mardi 2 décembre 2025 à 13h30, dans l’amphithéâtre MB2 de la Manufacture des Tabacs, Tiphaine GAUTIER (LEREPS, UT2J) soutiendra sa thèse, intitulée :
La thèse, co-encadrée par Géraldine FROGER (LEREPS, UT2J) et Alexandre RAMBAUD (CIRED, AgroParisTech), sera soutenue devant un jury composé de :
Nicolas POSTEL, Rapporteur, Université de Lille
Bertrand VALIORGUE, Rapporteur, EM Lyon Business School
Céline GUIVARCH, Examinatrice, École des Ponts et Chaussées
Anne ISLA, Examinatrice, Université Toulouse - Jean Jaurès
Jean-Luc PETITJEAN, Examinateur, Université de Reims Champagne-Ardenne
Philippe ROMAN, Examinateur, ICHEC Brussels Management School
Résumé de la thèse :
Limiter le réchauffement climatique « bien en dessous de 2° » induit une diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre et questionne la manière de transformer les institutions qui façonnent notre modèle économique afin d’écologiser l’économie. Cette thèse, s’inscrivant en socio-économie écologique, aborde cette question. L’objectif est de s’intéresser plus précisément à la comptabilité comme norme institutionnelle et de questionner comment la comptabilité écologique, en particulier la comptabilité CARE (Comprehensive Accounting in Respect of Ecology) et la comptabilité écosystème centrée, pourraient permettre à la socio-économie écologique de se saisir des enjeux climat dans les organisations. En effet la comptabilité ne constitue pas une simple technique, mais une norme qui peut être débattue, négociée. Elle porte une certaine vision du monde et de la valeur créée par les organisations. Elle représente non seulement ce qui compte mais elle instaure aussi un système de redevabilité. Y inclure les enjeux environnementaux permet de disposer d’un système d’information global, préalable nécessaire pour penser une économie écologique. Aussi la thèse revient sur les principaux éléments d’articulation qui existent aujourd’hui entre les politiques publiques climatiques et les organisations pour montrer qu’il s’agit principalement d’objectifs et d’actions volontaires dont la redevabilité et la connexion aux enjeux globaux restent limitées. La thèse formule alors des propositions pour intégrer la question climatique dans ces cadres de comptabilités écologiques en s’appuyant sur des cas d’étude ainsi que des cas pédagogiques menés dans le cadre d’une recherche intervention. Finalement, cette recherche met en évidence qu’interroger les normes comptables contribue à envisager de nouvelles formes de planification écologique avec les organisations.